CUMUL DES MANDATS
Dans le 48ème de ses 60 engagements, le candiat François Hollandedéclarait : "je ferai voter une loi sur le non-cumul des mandats".
Dans le texte massivement approuvé par les militants du PS, il n’est pas question de priver les parlementaires de l’exercice d’un mandat local, il est uniquement prévu de les empêcher de cumuler un mandat de parlementaire avec un exécutif : maire, président de communauté de communes, président de conseil général ou régional.
La quasi-totalité de la classe politique veut continuer de cumuler, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir une loi qui limite lecumul des mandats. Moins de 50% il y a dix ans, 90% à présent selon de récents sondages.
La démocratie est la seule bonne réponse à la crise politique, l’unique solution pour combler le profond fossé qui sépare les Français de leurs élus.
Ce débat reviendra avec force ce mois de novembre, quand Lionel Jospin rendra le rapport de la commission de moralisation de la vie publique.
Dans un sondage réalisé le 4 octobre par Opinion Way, il a été demandé à des sympathisants de l’UMP s’ils étaient favorables à l’interdiction du cumul des mandats. 88 % d’entre eux se sont déclarés favorables.
C’est certainement la seule proposition sur laquelle on arrive à un tel niveau d’accord entre les électeurs de gauche et de droite. De leur côté, les grands élus de gauche et de droite se retrouvent unis dans leur commune opposition.
Voilà une nouvelle illustration du divorce entre les Français et la classe politique.
Je compte sur le gouvernement pour tenir bon afin de respecter les engagements pour lesquels je me suis engagé derrière François Hollande depuis la fin 2011. Je rappelle aux députés PS que c'est sur la base de ces engagements qu'ils ont été élus et aux sénateurs qu'ils n'est pas justifié de revendiquer un privilège supplémentaire.