L'URBANISATION GALOPE, ET LA NATURE DANS TOUT ÇA ?
Les lotissements avec leurs pavillons standardisés, fortement consommateurs d’espace sont la forme urbaine majeure des 40 dernières années dans les pays occidentaux. Elle répond à l’idéal d’une maison par foyer et d’une voiture par personne. Les petits coins de nature sauvage qui entouraient nos villes et nos villages ont laissé la place à un espace standardisé, le lotissement, qui s’est mis en place en détruisant la nature qui constituait son premier argument de vente.
Je suis triste en voyant les lotissements, entre Saint Cyprien village et Latour Bas Elne, qui ont remplacé les champs où j'allais ramasser des champignons (rosés des prés, carioulettes,...) après que les moutons aient fertilisé la terra.
Cette urbanisation galopante est d'ailleurs visible sur tout le département depuis la fin des années 70. Les Corses ont trouvé des solutions bien à eux pour préserver leur environnement. Les Catalans n'ont pas marché sur les traces de "L'Homme de Cosprons". Le personnage principal du livre de Josep Tolza, publié en 1084, est une sorte de héros catalan. Il se bat pour continuer à travailler les vignes plutôt que de laisser construire un lotissement sur la terre de ses ancêtres. Ses contemporains ont préféré vendre la « Terra » et favoriser la spéculation immobilière.
La responsabilité de la destruction progressive de notre patrimoine naturel n'est pas à imputer aux nouveaux venus. D’ailleurs, j’ai plutôt l'impression que les Anglais, par exemple, préfèrent restaurer les maisons de village car ils aiment les vieilles pierres. Ces mêmes maisons de famille que les autochtones laissent à l'abandon, en préférant faire construire une villa en périphérie des villages.
L'autre jour, j'étais à Finestret pour une grillade avec des amis musiciens. Après avoir traversé le vieux centre quasiment inhabité de ce petit village du Conflent, je suis tombé sur un lotissement flambant neuf. Une vraie verrue dans ce beau paysage aux pieds du Canigou et que je croyais encore préservé…