QU’EST-CE QU’UN ENTREPRENEUR ?

Les français n’aiment pas leurs entreprises, et pourtant il n’y a que les entreprises qui créent de la richesse. Les théoriciens de l’économie n’ont pas su le dire ou le voir.

Je suis toujours surpris et agacé par la vision qu’ont mes compatriotes du monde de l'entreprise et des entrepreneurs.

La motivation principale pour créer une entreprise est-il l'enrichissement personnel ?

Oui… surement… mais pas uniquement…
Les motivations pour entreprendre sont diverses, complexes, voire plus généreuses que ce que l’on croit.

Parmi les motivations pour entreprendre, j'en vois personnellement un certain nombre qui m'apparaissent bien plus épanouissantes que le fait de s'enrichir.

Je vous fais part de quelques-unes de ces motivations, en espérant que cela ouvrira un débat bien trop fermé. Il y a bien des satisfactions personnelles, moins égoïstes mais bien plus satisfaisantes à terme :

- Acquérir sa liberté en devenant son propre patron ;
- Exercer son intelligence sans avoir à convaincre ;
- Faire école en instaurant un nouveau modèle managérial ;

- Concrétiser librement ses convictions et ses propres valeurs ;

- Faciliter l’épanouissement de ses collaborateurs (employés) ;

- Rendre l'espoir et la motivation à des jeunes jusqu’à présent exclus du monde du travail ;
- Acquérir une notoriété personnelle ;
- Donner un exemple digne à ses enfants et ses proches que l’on pourra mettre à l'abri du chômage pour la vie ;
- Apprendre sur soi-même, sur la nature humaine et sur le monde par une expérience intense ;
- Prendre ses responsabilités pleinement ;
- Prendre sa revanche sur un système éducatif et économique timoré et conservateur ;
- Remettre son banquier à sa place ;
- Faire entendre sa voix en se battant pour la survie d'un modèle social qu’il faut réformer ;

- Se divertir en ayant une vie passionnante ;
- Se sentir bien dans sa peau ;

- etc.

Bref, définir la question de la motivation d’un entrepreneur uniquement à l'enrichissement personnel me paraît très réducteur.

J'ai la passion de l'entreprise, j'aime ce que je fais. Suis-je si seul ?

Je me souviens d’un article me concernant dans la Semaine du Roussillon, en 2001. Thierry Bouldoire avait bien cerné le sens que je donnais à mon travail dans l’entreprise familiale où je venais d’être nommé gérant.

Le titre était : « Raymond Faura, l’anti start-up ». Il introduisait en disant : « A 21 ans, R.F. est le plus jeune gérant de la plus vieille entreprise de France, crée en 1309. Fan de Renaud et de Léo Ferré, … ».